Les goûts musicaux se forment à l'adolescence, aux alentours de quatorze ans pour les garçons, comme le souligne une étude de Seth Stephens-Davidowitz publiée en 2018 dans The New York Times. Pour moi, ce fut vers dix ans, lorsque mon père acheta un 33 tours des sessions suédoises de Bill Haley. Le son se grava dans mon jeune cerveau, déjà bercé par les disques Formidable Atlantic Rhythm & Blues que mes parents jouaient lorsque j'avais sept ou huit ans.
Ambivalence
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Bill Haley tiré à quatre épingles. |
Il y a aussi chez Bill Haley une ambivalence. Cet homme à l'accroche-coeur, que les revues et livres sur l'histoire du rock comparaient à un "père de famille", chantait une musique révolutionnaire à l'époque. A son passage, en 1958, les jeunes cassèrent des fauteuils à Paris et à Berlin. Avant Gene Vincent et Vince Taylor, Bill Haley signifiait "délinquance juvénile" pour la presse et les adultes.
Mais peu importe. J'aime Bill Haley pour le son et le rythme qu'il a créés et la simple joie qu'il me communique ce faisant.
* D'après les membres de forums et réseaux sociaux consacrés au chanteur.
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