En 1976, Bill Haley est sur le point de quitter la scène. Le roi du rock est affecté par la mort de son saxophoniste Rudy Pompilli, décédé d'un cancer des poumons le 5 février. Membre des Comets depuis 1955, pour le meilleur et pour le pire, Rudy était une sorte de frère pour Bill. Comment continuer ? A quoi bon le faire ? dut se demander Bill.
R.O.C.K. sortit en 1979 sous licence chez Sun Records (recto de la pochette). |
Un mystère subsiste sur cet enregistrement : une partie des musiciens – le guitariste soliste, le pianiste, le saxophoniste et le batteur – sont inconnus à ce jour. S'agit-il de musiciens locaux, de "requins de studio" ? Seuls seraient identifiés le guitariste rythmique (Ray Parsons, entré chez les Comets en 1969) et le bassiste (Jim Lebak, entré en 1974).
Le disque est, comme à l'habitude pour Haley, composé de reprise : des morceaux de son propre répertoire, allant de la période pré-Decca ("I'll Be True To You" ; "Farewell, So Long, Goodbye" ; "l'll Be True to You" ; "Dance With a Dolly") aux années Decca ("Dim, Dim the Lights" ; "Ooh! Look-a There Ain't She Pretty" ; "Dim, Dim the Lights" ; "Burn That Candle"; "R-O-C-K" ; "I Got a Woman") en passant par les années mexicaines ("Mohair Sam", chanté en 1966 par le guitariste soliste Johnny Kay sur Orfeon).
Un ton plus bas
Verso de la pochette de R.O.C.K.. Photo prise lors de la tournée européenne de fin 1974, avec Rudy Pompilli au saxo. |
Pour revenir à Bill, malgré les changements de tonalité, ses enregistrements de 1976 sont de bonnes réalisations. Les solos de saxo, guitare et piano s'enchaînent, parfois rallongés par rapport aux versions d'origine. Au mixage, la guitare rythmique acoustique est très en arrière, quasi inaudible, hormis sur "R.O.C.K".
Ce sera l'avant-dernier disque de Bill, précédant de trois ans Everyone Can Rock 'n' Roll, mis en boîte dans le même studio.
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